RAPPORT D’ACTIVITÉS DE LA 6e ÉDITION DU FESTILARTS 2023
L’an 2023, et du 20 au 24 juin a eu lieu la sixième édition du Festilarts (Festival International des Lettres et des Arts) à l’Université de Lomé. Pendant cinq jours, les divers acteurs du monde artistiques et littéraires se sont rencontrés à la Bibliothèque de l’Université de Lomé et dans la Salle de conférence du CIREL-VB. En prélude aux activités principales du Festilarts, du 12 au 17 et le 21 juin se sont déroulés des ateliers en liens avec la littérature et les arts en faveur des étudiants et autres amateurs de ces secteurs. Logé à la Faculté des Lettres, Langues et Arts (FLLA) de l’Université de Lomé, cette édition du Festilarts a été placée sous le thème : « De Bella Bellow à Jeannette Ahonsou : mots, musiques et modèles », en hommage à ces deux figures artistiques d’excellence de notre pays. Les plasticiens, les écrivains et les participants à cette édition du festival sont venus du Togo, mais aussi de la France, du Canada, du Benin et du Ghana. Plusieurs activités ont meublé le Festilarts : des ateliers, des conférences et exposition d’œuvres d’art, des dédicaces, cafés et conversations d’auteurs, des spectacles de poésie, théâtre et danse, sans oublier la remise du PL-KMN Théâtre 2023. La nouveauté de cette édition est la résidence d’écriture du poète et universitaire Anas Atakora, avec le soutien du Conseil des arts du Canada.
EN PRÉLUDE AU FESTIVAL : LES ATELIERS
En prélude et au cours du festival, plusieurs ateliers ont essentiellement eu lieu à la Maison Baobab et à la Bibliothèque de l’Université de Lomé, du lundi 12 au samedi 17, et mercredi 21 juin. Six des neuf ateliers initialement prévus se sont déroulés à la satisfaction des 78 participants.
Cette série d’ateliers a été lancée par une délégation du comité d’organisation à l’ouverture de l’atelier de danse intitulé « Atelier de danse : rapport corps-espace (soi & autrui). » Animé par Germaine Sikota (alias I. Kossiwa Essiomle) du 12 au 16 juin, de 15h à 17h sous l’apatam de la Maison Baobab, assorti d’un spectacle de restitution le 23 juin, l’atelier a permis aux 10 participantes d’explorer l’établissement d’un rapport nouveau à leurs propres corps et aux corps d’autrui comme espace d’expression et d’existence, par le biais de la danse contemporaine.

Le deuxième atelier de la semaine qui s’est tenu le 13 juin 2023 de 9h à 12h à la Salle de conférence de la Maison Baobab, a été animé par le Dr Anoumou Amekudji et a porté sur « la critique littéraire journalistique. » Les 5 participants, pour la plupart des professionnels de médias, ont reçu les outils nécessaires pouvant leur permettre de faire une bonne critique littéraire journalistique à travers des exercices pratiques qui leur ont permis de découvrir les différentes manières de faire la critique d’une œuvre littéraire, pour qu’elle soit intéressante et compréhensible pour le lecteur.

L’atelier « Comment regarder une œuvre d’art » animé par Adama Ayikoué, Directeur du patrimoine culturel, s’est déroulé le samedi 17 juin 2023, de 9h à 13h à la Bibliothèque de l’UL. Cet atelier a fourni aux 4 participants des notions basiques en théorie et en pratique de l’analyse critique d’une œuvre d’art à travers sa structure, c’est-à-dire : le type de l’œuvre ; le style de l’œuvre ; le genre de l’œuvre ; la représentation de l’œuvre ; les types de composition de l’œuvre ; le format ; le cadrage ; les plans ; l’angle de vue ; les proportions ; les couleurs et la symbolique de chaque couleur ; la lumière ; la qualité du trait ; la texture ; la technique, etc.

L’atelier portant sur le thème « Discours public : l’autre métier de l’écrivain » animé par le poète Anas Atakora a eu lieu le 21 juin 2023, de 9h à 12h à la Bibliothèque de l’UL. Atakora a centré son atelier sur les trois types de questions souvent posées aux écrivains et les techniques pour y répondre efficacement, lors des cafés-littéraires, dédicaces, conférences et autres événements. Ces questions sont : les questions blanches, les questions vertes et les questions rouges, abordant tour à tour la personne de l’écrivain, ses influences et les défis auxquels il fait face dans la dynamique de sa création. Cet atelier a permis aux 34 participants d’acquérir les méthodes et techniques de communication par un artiste sur lui-même et son œuvre.

Deux ateliers se sont déroulés dans l’après-midi du 21 juin 2023, de 15h à 18h. Le premier atelier, axé sur le thème « Écrire une note de lecture : Techniques et main » a eu lieu dans la Salle de lecture de la BUL, et a été animé par le professeur Litinmé Koffi Molley, universitaire et 1er Vive-Doyen de la FLLA. Plusieurs aspects de cet exercice ont été abordés, notamment le résumé d’œuvre et le compte-rendu critique qui constituent les deux bornes phares d’une note de lecture. Après avoir nuancé la note de lecture et la fiche de lecture, les 15 participants ont été exposés à des exemples et exercices pratiques au cours desquels leur compétence a été renforcée.

Le second atelier, animé en Anglais a porté sur ‟Short Story Writing : Techniques” (Les techniques d’écriture d’une nouvelle). La salle informatique de la BUL a abrité cet atelier animé par l’invité ghanéen Martin Egblewogbe. Il est surtout revenu sur les techniques à utiliser dans l’écriture de nouvelles, ces courts récits aux intrigues limitées, à la satisfaction des 10 participants.

La dédicace de l’œuvre La gazelle s’agenouille pour pleurer, l’une des plus excellente de l’écrivain Kangni Alem, a eu lieu dans l’après-midi du samedi 17 juin 2023, de 15h à 17h dans la Salle de conférence du CIREL-VB. La cérémonie de dédicace a été modérée par le Dr Patron Henekou, par ailleurs Directeur artistique du Festilarts qui a saisi cette opportunité pour présenter le menu de la sixième édition au public présent. Après la présentation de l’ouvrage par le Dr Jean-Paul Akakpo à travers une analyse et un compte-rendu critique de l’œuvre avec élégance et pertinence, l’occasion a été donnée à l’auteur Kangni Alem de revenir sur les réalités ayant motivé l’écriture de ce recueil de nouvelles, précurseur et terreau de ses romans à succès, et à répondre aux questions des participants au cours des débats très animés.

Le Festival
Le premier Jour : Le 20/06/2023
Le Festival International des Lettres et des Arts (Festilarts) s’est ouvert au matin du 20 juin à 8h, à la Bibliothèque de L’Université de Lome. La cérémonie d’ouverture a vu intervenir tour à tour le Président du comité d’organisation et Directeur artistique du festival, Dr Patron Henekou, du Doyen de la Faculté des Lettres, Langues et Arts (FLLA) de l’Université de Lomé, Professeur Dotse Yigbé en présence des autorités universitaires en l’occurrence le Professeur Batawila, 1er Vice-Président, et le Professeur Ketoh, Conseiller spécial du président de l’UL, des enseignants chercheurs, des représentants du Ministère de la culture et du tourisme, des invités venus du Ghana, du Bénin, de la France et du Canada, des étudiants, des éditeurs et plusieurs acteurs du secteur culturel.

L’intermède assuré par Lakoélé qui a interprété le titre ‟Senye” de Bella Bellow, a laissé place à la Conférence du Festilarts prononcée par l’écrivain togolais résident en France, Kossi Efoui, l’invité d’honneur à cette édition de 2023. Cette conférence modérée par le Dr Anas Atakora a porté sur le thème de cette sixième édition du Festilarts : « De Bella Bellow à Jeannette Ahonsou : mots, musiques et modèles ».

Le conférencier a su faire le pont entre le style musical de Bella Bellow encré dans la langue éwée et le style scriptural de Jeannette Ahonsou dans ses romans. Kossi Efoui a touché des points philosophiques qu’il repère dans la création artistique de ces deux figures à l’honneur qu’il présente à la fin de son propos comme des modèles incontournables à imiter. L’écrivain Kossi Efoui a ensuite échangé avec le public dans un débat enrichissant au cours duquel les parties prenantes ont exprimé leur souhait de voir la génération actuelle, tous secteurs confondus, emboiter le pas aux deux icônes.

Une conversation entre les artistes plasticiens invités notamment Elotodé Sokpoh, Princesse Agouté et Kodjovi Tessi a fait suite à la conférence inaugurale. En l’absence de la première, les deux autres, Princesse Agouté et Kodjovi Tessi ont abordé des sujets liés à leurs parcours, démarches, influences et impressions dans un échange modéré par le commissaire de l’exposition Ameh Gbossou. Le vernissage qui a suivi a permis aux visiteurs d’apprécier l’intérêt des toiles et sculptures exposées dont la création s’est inspirée de la production littéraire et artistique ainsi que de l’image iconique de Bella Bellow et Jeannette Ahonsou.
Les activités de la matinée ont pris fin avec la visite des stands des maisons d’éditions Awoudy, Continents, L’Harmattan–Togo, L’Oracle, Azur, etc., de l’exposition et une collation.
Dans l’après-midi, le premier panel de la sixième édition du Festilarts a porté sur « L’écriture et l’édition au Togo : problématiques et perspectives. » Modéré par le Dr Anoumou Amékudji, ce panel a connu la participation des écrivains et critiques Ayayi Apédo-Amah, Théo Ananissoh, de l’ingénieur culturel et Directeur de la Maison des Jeunes de Lomé Edem Kodjo Latévi et du Directeur Général des Éditions Awoudy, Mawuse Heka qui ont abordé tour à tour les problèmes liés à l’écriture et aux autres maillons de la chaîne du livre au Togo. Ces problèmes sont entre autres les difficultés d’accès des auteurs au fond d’aide à la culture, la non pertinence de certaines thématiques développées par des auteurs, la qualité de l’écriture et le manque d’un public-lecteur assez conséquent. Les panelistes ont proposé des approches pouvant résoudre ces épines qui entravent la véritable floraison de la culture livresque togolaise.

La dernière activité de l’après-midi était la conversation-dédicace en langue anglaise des ouvrages de l’auteur, universitaire et promoteur culturel ghanéen Martin Egblewogbe modérée par Dr Henekou Patron. Deux sujets majeurs ont fait l’objet de cette conversation à savoir la thématique de l’encrage spirituel de la trame et de l’esthétique de la description méticuleuse et vivante dans les nouvelles et poèmes de cet écrivain.
Ce jour a vu un marathon de dédicaces et panels. Le programme a commencé à 8h avec la dédicace de l’œuvre A la recherche de l’ethnie perdue des Mossi, Nawda, Yawa et Tangba du prof et écrivain Bahoura Balaka, éditée chez L’Harmattan-Togo ouvre le bal sous la modération du Dr Mamah. Dans sa dédicace, l’auteur a eu pour idée directrice le nécessaire retour de l’Africain à ses sources afin de se réconcilier avec ses origines et repenser la « civilisation » qu’il crée.

Après un court intermède de slam assuré par Abraham l’Ancêtre et Mawulolo, place était faite au panel « Closing the Gaps between West African Francophone and Anglophone Literary Scenes » animé par Martin Egblewogbe et Ayi Renaud Dossavi sous la modération de Dr Anas Atakora. Au cours de leurs échanges les deux panélistes ont fait un rapprochement entre les littératures francophone et anglophone de l’Afrique de l’Ouest. L’accent est mis sur les dissensions constatées au niveau de l’écriture, des thèmes, de l’édition, du lectorat et de l’histoire coloniale qui entrave la nécessaire collaboration des créateurs des espaces francophone et anglophone ouest africains, et surtout de l’urgence de fluidifier la participation des écrivains et artistes de part et d’autre aux festivals et autres manifestations de ce secteur. Le Festilarts à Lomé et Pa Gya à Accra sont des exemples à multiplier pour promouvoir la cohésion entre les artistes de l’espace CEDEAO et favoriser les échanges d’expérience entre les acteurs de cette zone et d’ailleurs.

La dédicace de l’œuvre Une magie ordinaire de l’invité d’honneur du Festilarts Kossi Efoui, dont la vivante présentation critique est faite par le Prof Ayayi Togoata Apedo-Amah. L’auteur présente dans cet ouvrage non seulement son odyssée d’oiseau migrateur qui est une caractéristique des Efoui, mais aussi et surtout un hommage singulier à sa mère et une peinture captivante des réalités socio-politiques de son Togo des années 1980-90.
Le programme de l’après-midi a été tout aussi enrichissant que celui de la matinée. Sous la modération de Mawuse Heka, patron des éditions Awoudy, la romancière togolaise Essenam Kokoè Kouévi a dédicacé son œuvre rééditée Myriam ou la rose noire. L’oxymoron du titre est évocateur : l’auteur dit vouloir présenter les souffrances et les épines qui environnent la sphère sentimentale et sensationnelle de l’héroïne de l’ouvrage. Un court intermède a ouvert la voie à la communication sur le thème « Ils ressemblent à des arbres et ils marchent : les défis de l’enracinement dans l’environnement à l’ère du numérique ». Ce thème assez pertinent, animé par la poète Ketline Adodo sous la modération du Dr Madis Krouma, a fait état d’un synopsis sur la transculturalité via les réseaux sociaux, la problématique de la maitrise de son milieu culturel malgré les effets de la technologie. Après ce panel, sous la modération et la lecture critique de l’œuvre par Dr Ayih Ayitey, la romancière Thérèse Karoué-Atchall a fait la dédicace de son roman Malfaisance où les retombées des actes que l’on pose sont mises en lumière au public.
La soirée de ce 22 juin 2023 s’est prolongée sur la Scène Bella Bellow de l’UL pour deux spectacles de théâtre à la satisfaction du public. Le premier est une adaptation du roman Le Piège à conviction de Jeannette Ahonsou sur une mise en scène assurée par Hanifa Dobila, tandis que le second émanant d’une collaboration avec la Fabrik de Fiction est une pièce de Faustine Nauguès intitulée L’impulsion, sur une mise en scène de Nathalie Hounvo-Yekpe.
Le troisième jour : 23/06/2023
La dédicace du roman À tout prix d’Ayélé d’Almeida présenté par Dr Pierre Solétodji a sonné la cloche pour la seconde longue journée de dédicaces. Le critique et l’auteure sont revenus sur les questions du don de soi, du perpétuel sacrifice, de la détermination pour la réussite dans le bonheur tout comme en amour qui fondent la trame de l’œuvre.
La dédicace suivante a porté sur l’œuvre intitulée Restaurer la confiance en soi des cadres africains : plaidoyer pour un retour vers l’arbre à palabres de Dr Lydie Akibodé Pognon, œuvre présentée par le prof Gilbert Ouyi. L’œuvre est un cri d’alarme à l’endroit des autorités africaines à renouer avec une médiation consensuelle des problèmes liés au développement du vaste continent.
La dédicace de l’ouvrage critique Littérature togolaise : histoire, poétique et didactique. Un essai référentiel dans le panthéon littéraire togolais, cet ouvrage est présenté par les Drs Jean-Paul Akakpo et Kokou Amewonu. Cet ouvrage qui est un fruit de recherche du laboratoire CODIREL, caricature le panorama des productions littéraires togolaises jusqu’à nos jours. La visite des stands et de l’exposition a sanctionné les activités de la matinée.
Les dédicaces ont repris dans l’après-midi avec Le Vodou n’est pas çà, une œuvre romanesque qui dépeint la diabolisation de la spiritualité Vodou. Dans cet ouvrage, publié aux éditions L’Oracle, l’auteur Médard Delali Avegnon, sous la modération du Dr Jean-Paul Akakpo, a fait tomber les écailles et enlever cet imaginaire punitif de vodou aux yeux du public.

Après un bref intermède, le recueil de poèmes Pour les beaux yeux du monde de Renaud Dossavi a été dédicacé. L’ouvrage a été présenté par Dr Krouma Madis.
Le panel « L’impact de l’IA sur l’art et la littérature : réflexions sur l’avenir de la création » animé par Daniel Agbenowossi, Éric Wonanu, Espoir Abgémélé et modéré par Renaud Dossavi a mis en lumières les problèmes, comme jamais auparavant, liés à la création littéraire et artistique suite aux effets redoutables de l’intelligence artificielle.

La soirée spectacle du 23 juin 2023 a marqué les spectateurs de la plus belle des manières. Dès l’entame de la soirée, la restitution de l’atelier de danse animé par Germaine Sikota a été une réussite. Une belle brochette de poètes togolais à l’instar de Kouméalo Anaté, Anas Atakora, Renaud Dossavi, Gilles Bocco, Patron Henekou, Ketline Adodo, Nelly Angy, Gaby Enam, etc. ont déclamé des poèmes touchant la sensibilité des spectateurs et laissant beaucoup d’images dans l’esprit de chacun. Aussi, faut-il noter le concert Party du groupe Gbadas Concert Band portant sur les relations amoureuses entre enseignant et élèves. Cette prestation, aussi humoristique que pathétique a fait vibrer le public.
Le quatrième jour : 24/06/2023
Jour apothéose de cette sixième Edition du Festilarts, un programme riche a eu lieu à la salle de conférence du Village du Benin. Après la dédicace du roman Péché Mortel de Razak Yaya, présenté par Lazare Ngakoma, et une intermède slam, le public a suivi avec beaucoup d’intérêt la conversation entre les finalistes du PL-KMN Théâtre 2023. Sous la modération/animation de Litinmé K. Molley, président du Jury, et de l’écrivaine Ketline Adodo, les trois finalistes Well Dogbatsè, Marléne Douty et Jean Kantchébé ont exploré tour à tour les thématiques, démarches esthétiques et portée philosophique de leurs créations théâtrales. Il faut noter que plusieurs étapes ont ponctué l’attribution de ce prix qui est à sa quatrième édition. Le lancement du prix est intervenu le 1er février 2023, avec une période de dépôt des candidatures s’étendant jusqu’au 15 mars 2023. Douze dossiers ont été soumis à l’appréciation du jury qui s’est réunis quatre fois en séances de travail et de délibérations le 21 mars, le 30 mai, le 2 et le 16 juin 2023. Le jury de cette édition était composé comme suit : Président : Professeur Litinmé Koffi Molley (ADEPT/CODIREL), Vice-président : Dr Nouhr-Dine Akondo (Nimble Feathers), Rapporteur : Dr Pierre Solétodji, Membre : Ketline Adodo (Artiste), Membre : Professeur Komi Seexonam Amewu (Critique).
À la proclamation des résultats, le Jury a attribué le premier prix à Marléne Douty pour sa pièce Apocalypse 12 : 9, le deuxième prix à Jean Kantchebé pour L’autre bord et le troisième à Well Dogbatsè pour sa pièce La danse des scorpions. Les prix étaient composés de numéraire et d’attestations. Les trois lauréats ont exprimé leur reconnaissance au comité d’organisation du Festilarts et aux promoteurs du PL – KMN et ont souhaité sa pérennité.

La remise des prix est suivie de la reconnaissance de l’Université de Lomé à Kossi Éfoui, alumnus de cette institution, dramaturge, romancier et poète, auteur d’une vingtaine de livres, et lauréat de plusieurs prix et distinctions dont le Grand Prix Tchicaya U Tam’si du Concours théâtral interafricain de RFI pour sa pièce Le Carrefour en 1989, Grand prix littéraire de l’Afrique Noire pour La Fabrique des cérémonies en 2002, Prix des Cinq continents pour son roman Solo d’un revenant en 2009, etc. Après le discours de circonstance du professeur Dotse Yigbé, Doyen de la Faculté des Lettres, Langues et Arts, représentation le Président de l’Université de Lomé et une brève présentation de la biobibliographie du récipiendaire par le professeur Guy Missodey, un Diplôme d’Excellence de l’Université de Lomé est décerné à Kossi Efoui, par ailleurs invité d’honneur de la sixième édition du Festilarts, pour son accomplissement artistique exceptionnel dans le domaine des arts. À l’issue de la remise, Kossi Efoui a exprimé toute sa gratitude aux autorités universitaires pour l’honneur qui lui est fait à travers cette reconnaissance.
Le Comité d’organisation du Festilarts représenté par Dr Nouhr-Dine Akondo (2e Vice-doyen de la FLLA) et Dr Patron K. Henekou, président du comité, a exprimé toute sa gratitude aux autorités universitaires, aux différents sponsors, aux maisons d’éditions, aux panélistes, aux conférenciers et au public pour leur libéralité et leur disponibilité, et a invité toutes les parties prenantes à soutenir les activités de la résidence d’écriture qui se poursuit jusqu’au 31 août 2023.

LA RÉSIDENCE DU FESTILARTS : 1ER JUIN AU 31 AOÛT 2023
L’innovation majeure de la sixième édition est le programme de résidence du Festilarts initié en avec la collaboration du poète et universitaire Anas Atakora. En effet, grâce au soutien du Conseil des arts du Canada à travers son programme « Rayonner à l’international », Anas Atakora a effectué une résidence d’écriture de trois (3) mois sur le projet de recueil intitulé La Vie que nous menons ici. Plusieurs activités ont ponctué ces trois mois de création notamment une visite officielle de présentation au Doyen de la Faculté des Lettres et des Arts de l’Université de Lomé marquant l’ouverture de la résidence, la participation active aux activités du Festilarts, un don d’ouvrages à la Maison des Jeunes de Lomé, une visite des artistes Ras Sankara, Oswald Tamakloe, Norbert Kokoroko, le Centre artisanal de Kpalimé et Sokey Edorh à Agou, une visite de travail et d’échanges à Homa Homé de l’écrivain Théo Ananissoh et à l’artiste et designer Kossi Assou à Djassémé. La sortie de résidence couplée à la dédicace de l’ouvrage La Vie que nous menons ici a eu lieu le 24 août 2023 à Lomé au cours d’une cérémonie très animée en présence d’un public très enthousiaste.

LA SIXIÈME ÉDITION DU FESTILARTS EN QUELQUES CHIFFRES
Cette édition du Festilarts a connu six (6) ateliers de danse, d’écritures et de critique pour un total de soixante-dix-huit (78) participants formés, treize (13) dédicaces d’ouvrages, six (6) panels et conversations littéraires et artistique, une (1) conférence, un (1) spectacle de danse, trois (3) spectacles de théâtre, un (1) spectacle de poésie, quarante-sept (47) jours d’exposition regroupant trois (3) plasticiens et dix (10) pièces, et trois (3) lauréats du PL-KMN Théâtre 2023.
La participation en présentiel a été relativement positive avec un public estimé à plus de neuf cent (900) participants pour les quatre jours d’activités y compris la dédicace en prélude au festival et la sortie de résidence. L’un des points positifs de cette édition a été la visibilité du Festilarts en ligne. En effet, les informations et activités relayées sur la page Facebook du Festilarts ont touché un public de quinze mille sept cent quarante-quatre (15.744) personnes au cours de sa période active.
L’organisation se réjouit d’un autre point positif que constitue le nombre de nouveaux partenaires enregistrés à cette édition en l’occurrence le CELHTO-UA, le Commonwealth Foundation, l’Institut Français du Togo, la Chambre du Commerce et d’Industrie du Togo et Tanko Wise-Renz.
Le Comité d’organisation voudrait saisir l’occasion pour exprimer toute sa gratitude aux autorités universitaires, particulièrement au Président et à toute son équipe, pour l’appui matériel, financier et moral apporté pour le succès de cet événement. Les remerciements du comité vont aussi à l’équipe décanale de la Faculté des Lettres, Langues et Arts, au groupe Adept/Codirel et à tous les partenaires dont les logos sont mis en valeurs sur la première page de ce rapport.
Fait à Lomé, le 29 août 2023
Le Président du Comité d’organisation
Dr Patron K. Henekou
Tél. : +228 90 36 86 03
Dr Nouhr-Dine Akondo
Tél. : +228 90 23 80 21
Festival International des Lettres et des Arts
Faculté des Lettres, Langues et Arts (FLLA)
Université de Lomé
01 BP : 1515 Lomé 1, Togo
Email: nimblefeathers05@gmail.com
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Site web: www.nimblefeathers.org